LA TREVE DES CONFISEURS

Nous le constatons, les manifestants gilets jaunes sont encore en la rue. Ils ne céderont pas à une trêve de fin d'année comme on aurait pu le penser. Les forces de l'ordre ont dégagé les carrefours , mais les gilets ont immédiatement réinstallé leurs campements. Il s'agit de gens très déterminés qui veulent voir le gouvernement satisfaire leurs souhaits. Ce n'est pas si simple , car les dirigeants sont sourds à l'appel du peuple. Maintenant, nous sommes en le pourrissement du conflit et il faut que les souhaits du peuple en colère soient exprimés clairement. Devant l'inertie des classes dirigeantes nous avons une sorte de ras le bol qui s'installe.

Nous devons nous méfier des anciens militaires de haut rang qui invectivent sur le net pour dire qu'ils pourraient prendre le pouvoir en voulant remplacer le Chef de L’État. Ceci est très grave car en plus de nos difficultés, nous aurions un coup d'état ,ce qui rendrait une ambiance d'allure martiale. Je ne pense pas que la France soit en une telle disposition avec une installation totalitaire. Il faut donc que ces militaires se calment et n'attentent pas à la sécurité républicaine. L'essence du pouvoir républicain est civil et doit le rester. Personne ne doit se dresser pour mettre en porte à faux la république. C'est une chose qui serait grave et mettrait par terre nos institutions.Nul n'a le droit de se comporter de cette façon et la crise doit se dénouer par la diplomatie accentuée.

S'il était consenti à un référendum sur la poursuite de la politique actuelle du gouvernement ,nous aurions une réponse du peuple. Le malaise vient également de la non expression citoyenne en la reconnaissance des dirigeants. Le malaise vient de cette séparation entraînant incompréhension entre les parties. Nous ne pourrons pas continuer ainsi et il faudra qu'un des protagonistes cède et ce ne sera pas le peuple. Pourtant, il faut bien maintenir la république avec autre chose que le totalitarisme. Sinon, nous serions en l'Europe un pays qui perdrait sa démocratie ambiante. Il semble que les élus des deux chambres , parlement et sénat, ne servent plus à rien car partisans en la matière. Le parlement est acquis au Président et seul le Sénat semble résister et aller vers le peuple assemblé. Il est pourtant clair qu'en la représentation du peuple , le parlement doit se situer très près de lui, lui apporter soutien inconditionnel. Faute de ces grands principes , nous voyons une dérive s'annoncer.

Le plus grave en ces constats est que les élections et le mode électoral n'ont plus d'effets bénéfiques sur la démocratie et sa vitalité. Nous devons en être conscients et rendre les votes plus explicites pour que chacun y participe. Nous semblons butter sur nos bases démocratiques et si nous ne revivifions pas le système , nous allons droit vers le despotisme. Déjà de nombreuses mesures sur la vie quotidienne sont dans les interdits qui s'affichent en la pluralité .