LA GESTION INTIME DES ARBRES ,

Par là, j'entends la gestion des peuplements forestiers et les applications suivant les âges . Tout d'abord, portons nos regards sur des catégories d'arbres d'un diamètre oscillant vers vingt centimètres. A partir de là , les peuplements sont en des zones travaillées et chaque forestier est chargé d'élaborer un procédé d'exploitation. Déjà quelques mètres de distance et écart nous surprennent . Reste à définir dans les approches . S'il s'agit d'une plantation à la densité de 2500 tiges hectare , il nous faut la ramener vers 1500 tiges hectare. Donc , enlèvement de 1000 pieds intercalés sur les lignes. Dans l'immédiat , les jeunes arbres , de petits diamètres serviront à gainer les autres et confirmeront une parcelle très belle avec des tiges avenantes aux sujets bien conformés .

Aussitôt, la dynamique de croissance des tiges entrera en jeu . Le bois abattus et en produits servira à fabriquer de la pâte à papier pour les résineux et du bois de chauffage pour les feuillus . Ainsi, les forêts passent par différents états selon leurs âges. Nous appelons en résineux des jeunes futaies , puis des futaies adultes et des vieilles futaies ou vieille écorce . Après une trentaine d'années et un passage en éclaircie , nous pouvons espérer constituer un sciage de différents choix. Plus les arbres vieillissent et plus leur morphologie s'améliore et ainsi se dessine des sujets remarquables dont le sciage est de qualité . Nous tablerons quelle que soit l'essence , sur un passage en coupe ou prélèvement produit environ tous les dix ans.Il y a donc des rotations au sein des parcelles constituant la forêt elle-même.

Les beaux sujets produisent un boit dit de tranchage et déroulage , mais il faut qu'ils soient exempts de défauts et altérations naturels.

Les rotations pour les différentes essences ( durée de vie du peuplement) sont de un siècle et demi maximum pour les résineux et trois siècles pour les feuillus genre chênes. Un forestier doit être capable d'appréhender l'âge des arbres présents sur son territoire en gestion.

Il n'y a pas que le travail obtenant par la récolte des produits , il y a la contemplation car l'arbre c'est une vie comportant vraisemblablement une âme différente de la nôtre , mais bien présente . Chacun doit s'imprégner de cet état et faire pour que les exploitations se déroulent en un respect des sociétés végétales. Le monde forestier est un Univers bien à part et sans philosophie bien particulière , inutile de le fréquenter. Les forêts sont vivantes et comportent des Cerfs et des biches , ainsi que des chevreuils dont la discrétion est légendaire . D'autres animaux en la forêt hantent ces lieux propices à la vie naturelle et dite sauvage. Même les forestiers sont jugés par leurs semblables , jugés distants et sauvages. Mais, c'est faux car ils sont aimables , passionnés par leur métier, remplis d'humilité que leur apporte la forêt et l'arbre .

Vivre dans cette ambiance est semblable à un sacerdoce et il faut être fort mentalement pour y réussir .

L'homme actuellement maltraite ces sociétés avec ses engins dits modernes . Il favorise le passage de ces matériels et sacrifie des beaux arbres . De plus, ce machinisme tasse les sols avec leur lourdeur et blesse par frottement les tiges réservées. Nous sommes moins minutieux que nos prédécesseurs qui ne se satisfaisaient que d'une société végétale impeccable . Notre état d'esprit se reproduit sur notre environnement et rien à faire les profondeurs psychologiques humaines ressortent au contact des arbres.

C'est un mileu que j'aime et apprécie dans la grande contemplation . J'adore les arbres car ils méritent que l'on place sur eux un regard respectueux et plein d'amour . Ils sont la vie , différente de la nôtre, mais la vie même. Le monde des oiseaux qui le peuple est remarquable et dans les grandes forêts mixtes , en les sommets montagnards nous y trouvons le Tétra-Lyre , la gélinotte et la bartavelle ainsi que le gypaète barbu . Ces oiseaux sont superbes et de grande vénération.

Dans les plaines, nous avons un autre oiseau remarquable , le faisan vénéré avec une plume caudale d'environ un à un mètre cinquante de longueur.

L'avifaune est très importante en cette société végétale qui nous dépasse sur le biais du temps . Abattre et couper des arbres peut sembler inconvenant, mais dans nos sociétés, les forêts sont toutes domestiquées , sinon , nous aurions des forêts vierges . Ce n'est pas le cas car l'homme n'a pas voulu donner à l'arbre un statut le préservant totalement . Ainsi, il est devenu un produit et nous sert fidèlement pour nos réalisations en le protégeant tout à fait , nous changeons son statut en nous rapprochant des évolutions Amazoniennes.

Mentalement , en notre société post industrielle , nous ne sommes pas issus et formés afin de fonctionner ainsi. C'est peut-être dommage car l'humain en ces éléments , perd vite sa sagesse car il est également question d'argent de de rapport financier.