RICHESSE DE LA NATURE

Méprisé par les uns,adoré culinairement par les autres,sans importance pour une autre partie,futile et vieillot pour le citadin,maltraité par la soi-disant modernité humaine, l'escargot est globalement un mal-aimé. Cette petite vie rampante et qui prend tout son temps d'aller et venir n'a plus d'espaces au sein de nos constructions et visions de fonctionnement naturel. Pourtant, eux,les Hélix sont de très bons éléments actifs,mais très discrets au cœur de la nature, également aux limites de l'infiniment petit. Toutes les espèces ont été reléguées dans les élevages afin qu'ils continuent d'exister sans nous gêner par son existence naturelle. Le plus répandu est le petit gris sous nos latitudes,mais nous y trouvons également le gros gris originaire d'Afrique du Nord et Hélix Pomotia ou bourgogne blanchissant. Ensuite, nous avons des transfuges d'autres pays comme le Turc aux couleurs vive de sa coquille. Alors, pourquoi je vous parle des escargots ? Et bien pour aborder la nature dite fonctionnelle située entre notre dimension et celle de l'infiniment petit ,nuisible à nos yeux. L'escargot, le lumas, la cagouille,le baveux sont autant d’appellations régionales identifiant cette espèce. Je le trouve écologiquement très actif dans son milieu avec son système très fin de transformation de la matière. Il ne possède pas de dents,mais un radula permettant de râper toutes les nourritures et les transformer en éléments concentrés et nutritifs de sels minéraux riches destinés aux plantes. Il est un transformateur de la matière végétale brute vers la matière minérale fine et plus élaborée. Sa fonction est celle-ci et où séjournent les gastéropodes les matières se transforment dans une assimilation minérale idéalisée pour les plantes elles-mêmes. Il est la petite et lente machine qui recycle adroitement la matière naturelle. D'ailleurs son corps, en tant que mollusque est recherché et goûte en cuisine. Mais, le plus important est dans son fonctionnement transformation matière élaborée. De plus, Dame Nature généreuse lui a donné un système reproductif spécial et appelé hermaphrodite.Derrière ce grand mot se cache une bi-sexualité et la création d'une vie possédant les sexes mâles et femelles avec l'ensemble fonctionnel actif et complémentaire pour chaque individu. Les unions physiques dans la nature durent jusqu'à vingt quatre heures sans bouger entre les deux escargots car ils ont besoin de s'unir pour mutuellement se féconder. Au bout d'une dizaine de jours,ils s'enterrent avec leur coquille dans les sols meubles et ils pondent de cent à deux cents petits œufs blancs. Puis, de cette ponte sort de mignons et curieux petits gastéropodes transparents,seules les structures porteuses sont plus sombres , mais la nature ici est dans la transparence totale. Curiosité naturelle attribuée à ces petits animaux qui mangent immédiatement de la matière végétale qu'ils choisissent eux-mêmes. IL existe une intelligence de ces vies que nous rendons futile et sans importance. Cette forme d'intelligence variée leur attribue une horloge biologique interne,une reconnaissance fine des natures comestibles et une identification des autres vies gravitant autour d'eux. Ses cornes sont ainsi faîtes et ce sont deux petits bras sensitifs puissants avec vision rétractible comme le reste du corps. Il est très sensible aux vibrations quelconques, mais surtout avec celles du sol. Il a un métabolisme très lent et il entre en léthargie hibernation comme d'autres espèces ayant besoin d'une période de repos absolu. Pour avoir fait des expériences avec lui,je sais qu'il est très sensible et sa forme d'intelligence sensitive est remarquable au point de rejoindre celle qui manifeste sentiment et attachement.Dans leur propre espèce il n'y a pas de conflits,ni de cannibalisme. Il est paisible au possible notre ami avec sa maison sur le dos. Si elle est cassée , il la répare en peu de temps avec la chimie du calcium. Il est issu du règne du calcaire et souvent il habite les régions ou les terroirs aux substrats à dominance calcifiée. Quand on l'approche et on le regarde plus précisément ,on découvre un monde à lui tout seul. On se dit que l'on peut bien lui pardonner ses errements gourmands dans nos jardins potagers et préférer le déplacer que de l'empoisonner comme il est malheureusement fait souvent. Dans la Nature,il n'est pas le superflus baveux,rampant , sale qu'il faut éradiquer,mais un éléments précieux dont la biologie vivante d'autres dimensions a besoin. Je sais de par mes observations qu'une pluie d'orage l'excite et il ne reste pas statique après que celui-ci se soit exprimé. IL ressent profondément le climat et le temps qu'il fera au point que notre cagouille rentre dans son anfractuosité profondément si une période de vent desséchant arrive. Il devient presque introuvable. Il est également le baromètre pour un bon observateur et un évaluateur fiable d'une nature non polluée. Malheureusement,ce petit animal très particulier biologiquement et sans défenses finit trop souvent écrasé, empoisonné ou dans le fond d'un bon plat mitonné en spécialité gourmande.

A titre d'information, en Asie d'autres variétés sont répandues en état endémique et elles ressemble aux bigorneaux marins. Ces espèces sont dangereuses car très destructrices du milieu de vie où elles se trouvent. Elles feraient disparaître totalement le nôtre de son écosystème fragile où il est un mal aimé.

Les bigorneaux marins ,sur les rivages, sont aussi des transformateurs avec radulat et il râpent les roches friables et commencent une transformation naturelle accélérée. Ce sont des familles similaires qui nous semblent sans importance à nos yeux , mais pour la Nature fine ,c'est un élément précieux et fonctionnel situé entre la vie végétale et minérale,aux confins de ces mondes utiles et vivants très actifs.Nous sommes ici en les univers faits de discrétion.