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Pour parler de cet écosystème , nous sommes obligés de regarder comment il se compose. Une bonne partie d'environ 2/3 appartiennent à l’état et le dernier tiers aux propriétaires privés. En France, le système étatique est représenté par l'Office National des Forêts, dit « onf. », établissement industriel et commercial. C'est une société basée sur le rapport de la ressource. En cas de défaillance du système marchand, l’Établissement connaît de graves problèmes de gestion en ne pouvant s'alimenter en crédits. Les premiers sont ceux d'investissement et relatifs aux divers travaux. Les seconds font référence aux personnels et leur rémunération. De ce moment,les forestiers se plaignent de ne pouvoir vendre leurs coupes de feuillus représentées par des chênes,des hêtres,des érables et diverses essences. Les causes de cette mévente sont mal connues , mais il faut considérer qu'en aval le prix du bois est trop important au mètre-cube. Une simple planche revient beaucoup trop chère et les particuliers n'achètent plus. Nous pouvons penser que toute la filière bois est atteinte et cette matière première subit les contre-coups d'une crise plus grave atteignant les échanges Européens. Au sein de l'Europe,les pays de l'Est plus boisés ont une offre bien supérieure à nous la France. Les débouchés pour ces chênes et hêtres sont dans le sciage assez fin, la tonnellerie, les arbres de qualité partent en tranchage et déroulage, le reste peut servir en menuiserie pour les besoins et travaux courants. Ce qui est bizarre, c'est le ciblage sur les feuillus et non les résineux car ceux-ci sont très sensibles aux fluctuations du marché.Devant le risque de restriction de vente de ces belles coupes de bois de grandes valeurs , l'onf.,va se retrouver en difficulté financière. Dans une période où l'on parle environnement qualitatif de classement des forêts en zones prioritaires avec ses personnels ,ceci va devenir un gros problème à résoudre. L'écosystème forestier est le plus important sur le plan terrestre et il arrive après le marin. De ce fait, nous devons prendre les mesures pour assurer un bon fonctionnement. Tous les pays Occidentaux ont adopté un système de gestion contraignant dit du pied par pied. Cette formule est celle du jardinier qui traite sylvestre ment des ensembles disparates de la forêt . Nous avons donc des futaies régulières, des futaies jardinées ou irrégulières et des taillis qui eux sont très résistants et dont l'usage du bois se maintient. L'onf. En étant basé sur sa bonne santé financière avec la vente des produits ,risque de connaître de graves difficultés. Depuis de nombreuses décennies la crise s'amorçait et les personnels dirigeants ont joué à l'autruche. Ils envisageaient et envisagent toujours de faire payer la crise au personnel de base qui est le plus fragile. C'est plutôt le contraire qu'il faut envisager et réduire les postes de cadres situés hors de la gestions directe et territoriale. Pour ceux qui ne le savent pas , la gestion comprend la police technique des milieux . Elle est une partie de l'activité des personnels territoriaux. C'est une part qui est ingrate car il faut l’effectuer et cela ne rapporte pas. Il en va de la bonne conservation. Les forêts suburbaines,les forêts littorales, les forêts des montagnes sont des espaces sylvestres qui ont une mission autre en protégeant le milieu ou en accueillant les promeneurs. En ces espaces , il n'y a guère de rapport financier , mais il s'agit d'une utilité publique. Il s'agit donc pour le tuteur de financer ces parties peu rentables par les produits eux-mêmes.

En misant tout sur la production pour l'équilibre des comptes de gestion, l’Établissement se retrouve piégé par le contexte. Depuis sa création en les années 1960,la société et ses formes ont changé d'état d'esprit. Sont recherchés les rapports importants avec la production,mais comme cela n'est plus possible, il faut convertir l'onf. En un établissement gestionnaire et conservateur plus près de la nature. L'état naturel étant devenu une priorité ,nous devons opérer ce changement en donnant de la largeur fonctionnelle à l’Établissement. Il faut entendre que la gestion d'un écosystème déborde des limites de propriétés. Il faut donc élargir la conservation et le rôle technique à l'ensemble cantonal. A partir de ces bases ,nous pourrions avoir une gestion citoyenne avec des discutions au niveau du canton. Il devra être donné des primes aux reboisements pour les propriétaires privés et ceci selon les formes de l'écosystème considéré. En canton, à dominance feuillu ,il sera utile d'introduire des essences adaptées. Les résineux eux, se définiront dans un écosystème approprié.

Des plans de gestion cantonaux seront établis et permettront de travailler sur le long terme. Cette nouvelle vision élargira l'activité des personnels et fera prendre en compte les boisements privés et communaux. Toute réalisation devra se référer au plan de gestion de l'état naturel cantonal et il devra être discuté au moment de son élaboration en la salle de communication. Il sera créé des aides pour la fixation carbonée avec une prime à l'état boisé fixateur de co2. Rien n'est exhaustif et en la matière nous pouvons envisager différentes versions d'aides. Il faudra donc que l'aide à la gestion et protection naturelle soit rémunérée par l'argent public. Ainsi, nous pourrons garantir une meilleure politique environnementale. Les écosystèmes forestiers et semi-forestiers sont des points essentiels pour garantir la bonne marche de la nature et protéger la biodiversité.

Il faut entreprendre des reboisements pour la fixation carbonée. La surface fonctionnelle étant de 55 % des territoires. En France,Nous en sommes à peine à 30% , donc il s'agit de faire un effort de 25 % par la création de boisements nouveaux.

Les boisements feuillus devront être implantés en les terrains fertiles ; Les résineux , eux, pourront être plantés ou semés en terrains plus pauvres, soire squelettiques et notamment les hauts des collines.

Pour être valable et fonctionnelle ,l'organisation devra tenir compte de ce grand schéma évolutif. Création de conservatoires départementaux regroupant les unités cantonales, le tout sous l'autorité des conservatoires régionaux. Pour ce faire , il faut un esprit d'ambition et considérer que cet état naturel est le bien inaliénable des populations citoyennes. Il faut sous entendre que la population est intimement associée à un tel projet.

Si nous ne pouvons plus vendre de produits ,la forêt retournera à son état primaire et assurera sa propre dynamique. Son temps n'est pas notre temps , mais elle réalise son évolution sans que nous ayons obligation d'y intervenir. Les grands arbres vivent , vieillissent , meurent et avec le temps tombent, se dégradent et se décomposent. De leur mort, de leur écroulement apparaissent des jeunes enfants qui prendront la suite végétative. L'avenir passe par la graine qui se répand au sol et un arbre avant de mourir fructifie et sessent son obligation de se survivre par ce biais. Les forêts sont beaucoup plus énergétiques que nous le pensons et elles dépassent l'homme en ses capacités ,fussent-elles les plus grandes. A nous aujourd'hui de voir en l'arbre autre chose que des billets de banque, mais une richesse naturelle et écologique sans pareille. Il est le lien entre le ciel et la Terre et en maintient les équilibres. A nous de reconnaître que nous lui devons beaucoup.

Le présent libre propos est extrait de mon ouvrage «  Les forêts sont la musique de la Terre » Sorti 2010, édition Publibook Paris.

En cette fin d'année ,permettez moi de vous souhaiter un Joyeux et heureux Noël avec ceux que vous aimez !

Tag(s) : #sylvestrement vôtre
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